Ce serait plus simple, souvent. Eviter de blesser les gens qu'on aime, garder les poisons qui nous font du mal rien que pour soi, ne pas parler trop vite. Evacuer la tension à l'écart. Oui ce serait bien d'y arriver (je devrais l'ajouter à la liste de Noël de Chiboum, tiens)...
Chaque jour, je me dis aussi qu'il faut que je refasse mon CV et que je cherche ce qui me conviendrait le mieux comme nouveau travail.
Le premier critère, ce serait la proximité, marre de cramer du temps dans les transports, et puis des horaires tranquilles, marre de jamais rien faire après le taf (à part les courses). Et puis un travail épanouissant et intéressant, avec un minimum d'évolution possible, dans un secteur stable mais dynamique. Et suffisamment bien payé.
Fastoche quoi. Une sorte de fonctionnariat qui bouge.
En plus, depuis mes expériences de représentante du personnel, j'ai attrappé un syndrôme étrange qui m'inquiète quant à ma capacité à avoir un entretien d'embauche normal.
Tout a commencé le jour où un grand directeur monde de ma World Company de l'époque a dit devant 400 de mes petits collègues et moi que sa mission, c'était de "mettre ses bottes, prendre sa fourche et déblayer le tas de fumier", c'est-à-dire de licencier la moitié d'entre nous. Bon, il est québécois, mais ça ne suffit pas à expliquer le choix du vocabulaire. Pas de bol, je tenais le micro, j'étais vêtue de rouge, et le monsieur s'est trouvé tout bête quand une petite nénette à voix douce lui a demandé calmement de s'excuser auprès des gens très énervés qui étaient là. Le premier symptôme du syndrôme, c'est qu'on s'entend dire un truc auquel on n'a pas réfléchi et on voit le grand patron blêmir.
Les symptômes suivants sont moins impressionnans, mais on se met à parler cash à ses chefs, à leur patron et à faire des bullshit bingos en réunion du comité d'entreprise.
Finalement, on se demande comment on pourra réintégrer une vraie entreprise hors des nouvelles technologies un jour (sauf à se mettre à vendre sa production de confitures sur les marchés). Il y a du travail de réinsertion qui m'attend, là.
jeudi 18 novembre 2004
Toujours être ailleurs
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire