Jeudi soir, 19h, une ligne qui traverse Paris du nord au sud.
Une rame remplie de gens fatigués qui rentrent du travail, de cailleras qui se la racontent un peu, de lecteurs impénitents, de jeunettes attifées pour une soirée quelconque, d'étudiants qui quittent les cours.
En face de moi, une dame suffisamment étrange pour que je lève le nez de mon David Lodge. Vêtue d'un tailleur noir à rayures larges et d'un grand pull bleu électrique, coiffée style permanente des années 80, un peu hors du temps.
Bon, pas de quoi fouetter un chat, retour à la lecture.
Ses voisins la regardent bizarrement quand même...
Et à ce moment-là, je l'entends farfouiller dans son sachet carrouf, je relève le nez et la voit sortir une salade toute prête. Oui, pourquoi pas...
Sauf que la dame n'a pas peur des miasmes et des microbes du métro (moi, ça me flippe à mort en temps normal, et je viens de lire ça, du coup, ça va pas mieux), bref, la dame, c'est pas une flippette, elle ouvre le saladier en pvc, elle asperge les feuilles encore vivante de vinaigrette industrielle qui pue et fait fuir ses voisins et hop, elle mange.
Bon, là, ça me dégoûte un brin, mais j'avoue, je suis snob.
Le sommet, c'est qu'à Saint-Lazarre, elle remet le saladier ouvert dans le sachet et elle file attrapper sa correspondance (et une gastro ?).
Pinaise, c'est pas une flippette, la saladivore du métro !
vendredi 5 novembre 2004
La dame du métro
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire