samedi 30 octobre 2004

Jusqu'ici, tout va bien


Le seul truc rigolo à mon boulot en ce moment, c'est qu'en réunion des représentants du personnel, on peut se faire des Bullshit bingos de folie (oui, vous savez le genre de mail qu'on reçoit parfois avec des cases à cocher, style "management", "compétitivité", toussa et quand on a tout coché, on essaye d'être le premier à crier "bullshit !" ou "foutaises !" en pleine réunion (enfin, c'est ce que le mail dit de faire, mais j'ai jamais expérimenté)). Sauf que là, au lieu de piocher dans le vocabulaire du management, on prend le code pénal et le code du travail. Trop fort.

Parce que pour le reste, on dirait la chute du film "La Haine" : caisses presque vides, chefs qui partent, ceux qui restent attendent l'écroulement et conseillent parfois de se sauver vite fait.

Pas grave, j'ai commencé à cocher ma liste de souhaits, et puis, à défaut de fêter Halloween (j'ai du mal avec ça), je prépare les 3 ans de ma pounette dans ma tête... (Des idées ? c'est en-dessous)

Et puis je n'en suis qu'à 20% de mon week-end, le reste attendra.

jeudi 28 octobre 2004

Petits souhaits d'automne

* avoir plus de temps pour nous et pour moi
* me faire des journées de pause avec des choses agréables et sucrées, du repos, de la douceur
* trouver enfin ma vraie voie, sortir de ce marasme de bureau
* voir plus ma famille, mes amis
* pouvoir reprendre les déj de copines et les rigolades avec elle, en semaine
* passer des journées à ne rien faire d’autre que m’occuper de mes amours
* dormir sans compter
* passer des heures à flemmasser au lit, avec des livres, du thé, des gâteaux, du choco
* prendre rendez-vous chez l’esthéticienne
* m’offrir une journée shopping
* me vider la tête de ce qui pèse trop
* des vraies vacances et du soleil...

samedi 23 octobre 2004

Hin hin hin (rire nerveux)

Finalement, j'aurais bien mérité un week-end tranquille.

Après une semaine de réunionnite continuelle, formelle ou non, mais avec plein de vrai stress garanti dedans...

Après avoir couru tous les matins pour éviter un retard fatal à l'école si près du but (alléluia, les vacances sont arrivées). Bon j'avoue, heureusement que ma fillette m'a réveillée jeudi matin, sinon j'étais partie pour dormir toute la matinée.

Après m'être retenue de hurler dans le métro tous les jours (c'est moi ou ça pue encore plus l'hiver ?) et m'être trouvée bloquée dans des tunnels au moins 3 fois en une semaine pour cause d'"incidents voyageurs" (il parait que la cellule de soutien psychologique de la RATP est débordée de chauffeurs de métro qui ont vu un mec se jeter sous leurs roues en souriant. Tiens, d'ailleurs, si vous apprenez un jour que ça m'est arrivée, c'est que j'aurai glissé (donc pas de sourire), c'est une de mes phobies. Ben oui, une phobie, c'est irrationnel... et je porte souvent des semelles lisses et/ou en plastique et avec la pluie... (je digresse si je veux, c'est chez moi, ici, d'abord, et puis j'aime bien, d'ailleurs, je suis pleine d'admiration pour les digresseurs de talents comme lui), bref...)

Après m'être tellement dépêchée en rentrant (trop tard) que, sans lire en marchant (ce qui est mon habitude habituelle), j'ai raté le début d'une planche couvrant un trou sur le trottoir (cette rue est en travaux depuis un an !!!) et je me suis retrouvée en jupette et petit sac de dame par terre sous la pluie dans la position de Superman en vol (ça m'apprendra à demander qu'on me rende mon costume, tiens). Honte totale quand les gens qui m'ont vue avancer de 5 cm à même la planche demandent : "tout va bien, mademoiselle ?"

En gros, j'aurais bien mérité un vrai week-end de vrai repos. J'avais juste oublié un détail... c'est justement ces jours-là que la fillette, même épuisée, se réveille à 7h et ne nous lâche que quand on est vraiment à bout... Je ferais bien de pas traîner pour engranger un peu de sommeil, là.

mercredi 20 octobre 2004

Ma petite entreprise lalalalala

Bonne nouvelle, j’ai retrouvé une partie de mon costume (j'ai le justaucorps, le diadème, me manque juste la cape et les bottes).

Pas trop le choix quand même, la journée s’annonçait difficile et tient ses promesses (oui, on est au milieu, mais pourtant la fin semble lointaine).

En tant que reporter sur le front, je vois des réunions de crise avec les pontes de ma petite entreprise (qui connaît (presque) pas la crise) se préparer dans l’urgence.
On fait et défait des prévisions à vitesse grand V.
Et le pire, c’est que l’avenir de minimum 350 personnes risque de se jouer dans ce ballet de précipitation.
Groumpf.

Re-bonne nouvelle, la refonte de la loi sur les licenciements économiques a été validée aujourd’hui par nos ministres et sera discutée bientôt au Parlement (pourvu qu’on tienne jusque là). Mais groumpf quand même...

Allez, j’ouvre un concours : « devinez la suite de l’histoire ». Les copies seront relevées ce soir ou demain.


mardi 19 octobre 2004

Rendez-moi mon costume de super-héroïne !


Il était là, posé à côté du lit, et je ne le trouve plus depuis quelques jours.

Du coup, ma réserve de patience est au plus bas, ma sociabilité en a pris un sale coup, ma bonne humeur est intermittente. La recette des crêpes marche moins bien, la forme n’est toujours pas brillante, bref, c’est pas terrible de perdre ses super-pouvoirs…

Que celui qui a embarqué mon habit magique me le ramène au plus vite, j’en ai vraiment un besoin rapide.

vendredi 15 octobre 2004

Just can get enough

Alix m'a rappelé mes idoles de jeunesse, et notamment lui :

Hum, enfin plus exactement lui :




Dépêche Mode, c'est mon premier concert, à 150 km, à 15 ans, avec ma copse et sa soeur, dans une salle énorme, avec retour à 2h du mat et cours le lendemain... Je me demande encore comment ma mère a pu accepter...

On écoutait tout d'eux, on regardait leurs clips en gloussant (ben oui, avant on gloussait sur les clips de A-Ha et Morten, il était beau, mais comparé à Dave, euh... *rougissements*), on rêvassait en écoutant notamment celle-là :

I want somebody to share
Share the rest of my life
Share my innermost thoughts
Know my intimate details
Someone who'll stand by my side
And give me support
And in return
She'll get my support
She will listen to me
When I want to speak
About the world we live in
And life in general
Though my views may be wrong
They may even be perverted
She'll hear me out
And won't easily be converted
To my way of thinking
In fact she'll often disagree
But at the end of it all
She will understand me
Aaaahhhhh....

I want somebody who cares
For me passionately
With every thought and
With every breath
Someone who'll help me see things
In a different light
All the things I detest
I will almost like
I don't want to be tied
To anyone's strings
I'm carefully trying to steer clear of
Those things
But when I'm asleep
I want somebody
Who will put their arms around me
And kiss me tenderly
(limite de l'évanouissement de la jeune groupie)
Though things like this
Make me sick
In a case like this
I'll get away with it
Aaaahhhhh...


Finalement, ça me plait encore plutôt d'écouter mes idoles de jeunesse...


mercredi 13 octobre 2004

Sors de ce corps, saleté de virus !

Ce serait comme un sale petit parasite qui me pomperait toute énergie.
Il est là, tapi dans l’ombre, et m’empêche d’être complètement moi-même depuis une semaine, toujours un peu embrumée, pas encore complètement remise, malgré les heures de sommeil imposées par le médecin.

L’avantage, c’est le recul que je prends sur ce qu’on peut me dire, surtout au boulot. Je croyais avoir connu la restructuration la plus foireuse possible, mais non, là, on attaque carrément pire. Ceci dit, peut-être que ça me permettra de me recycler en chroniqueuse de restructurations, et de sortir un best-seller à la « Bonjour Paresse », qui sait ?
L’inconvénient, c’est que je ressemble plus à la Dame aux Camélias qu’à Claudia Cardinale et sa voix délicieusement rauque. Et en plus, je tousse pour rien, c’est juste un réflexe, on dirait.
L’avantage, c’est que dans le métro, les gens s’écartent à la moindre quinte.
L’inconvénient, c’est que j’ai du mal à suivre une idée jusqu’au bout (ça se voit ?)

Bon allez, tu peux aller t’amuser chez quelqu’un d’autre maintenant, petit virus... Une semaine, c'est un bon score, je crois bien qu’on a fait le tour de la question, tous les deux.


lundi 11 octobre 2004

I'll be back

Le sale virus m’a envoyée 3 jours dans la stratosphère, mais je nourris mon blog pour de vrai très vite (oui, petit, je sais que tu as faim, je ne t’oublie pas..)

mercredi 6 octobre 2004

Keuf ! keuf ! keuf !

Note polyplaintive où il n'est pas question des hommes bleus
des routes et des villes.


Ca y est, la socialisation s'est invitée à la maison pour de vrai grâce à l'école maternelle.
On ne se méfie pas assez des dégâts de la socialisation... D'ailleurs on a tendance à penser au départ que la petite section, c'est plutôt inoffensif, voire même que c'est que du bon.

L'ennemi est fourbe et vous trompe fastoche via les récits de l'enfant heureux de ce qu'il fait en classe, et puis, en parents admiratifs, on fond à la première chanson entonnée à l'improviste qu'on ne connaît pas encore...

On sait même que bien que la fillette pleure pour venir au taf tous les jours (rhalala, j'échangerais bien nos places, mais je ne suis pas une mère cruelle), elle s'éclate comme une follette avec Kimberly, Louise, Anne-Laure ou Daniella (lalalala lalalala lalalala, oups, désolée, c'est un sale réflexe).

Et puis un soir, la pounette se met à enchaîner des "lalalalèreu" pendant une bonne heure, et on commence à comprendre qu'elle ne va pas ramener que des dessins et des colliers et des comptines et des histoires de l'école, non non.

Et puis un jour, vous naviguez à vue entre éternuements et keuf-keufs sinistres arracheurs de gorge, avec une barre dans la gorge et une dans le front. Elle va mieux, elle, merci.

La socialisation, c'est apprendre à partager, les microbes aussi. Et même à répartir, puisqu'on a partagé les symptômes en parents solidaires.
Peut-être que je vais tenter d'en faire autant au travail, ça permettrait sans doûte à certains de se remettre en tête la notion de solidarité en temps de crise. Après tout, les miasmes, c'est fait pour se disperser, non ?

mardi 5 octobre 2004

Le tour du monde en 80 secondes


Pour nous remotiver au travail, on nous a emmenés passer une journée au vert, dans un endroit improbable. Le siège d'une entreprise en quasi-monopole sur le marché du mobilier urbain.

Quand on est dans un endroit pareil, le grand luxe au cœur de la verdure, tout près de la capitale, on se prend à rêver aux signatures de marchés publics...

C'est tellement joli que le lieu a servi de décor au film leloucho-belmondesque Itinéraire d'un enfant gâté.

Le clou, ce n'est pas la visite des ateliers où les ouvriers découpent, plient, roulent et emballent des affiches de toute taille...

Le clou, c'est le surprenant salon d'exposition à ciel ouvert où on peut décorer sa ville en choisissant ses bancs, ses luminaires (des Starck si on est une commune fortunée), ses panneaux indicateurs et d'informations, ses abribus et kiosques, ses colonnes Morris et ses horloges.

Bon, j'avoue, j'aurais préféré un tour du monde en vrai, même rapide...

vendredi 1 octobre 2004

Day of the cat



Un clin d'oeil à Del4yo et Heidi

Au-dessus, là, c'est Lilou.

Lilou, c'est une charmante bestiole qui est née il y a environ 5 ans dans la ferme de mon père.

Au départ, on nous a dit que c'était un chaton. Si mignon, qu'en le voyant je me suis dit que ma première bête (que je bloggerai une prochaine fois) devait s'ennuyer, seule dans 50 m² (oui, je suis inconsciente).
Sauf que l'homme n'était pas très enthousiaste et la première bête non plus.

Il faut dire qu'elle aime son confort, que la position de chat unique lui convenait parfaitement et que le nouveau chat est particulièrement exubérant (complètement barré dans sa tête, en réalité).

Un jour, on l'a amené chez le véto pour le faire opérer, avant qu'il ne devienne un mâle, un vrai. Quand on l'a récupéré, le véto avait tellement bien fait son boulot qu'on a ramené une femelle (opérée) à la maison. Un vrai choc (je ne crois plus ma belle-mère quand elle donne le sexe d'un chaton depuis).

La cohabitation a fini par fonctionner, mais j'avoue que mon idée m'est progressivement apparue moins bonne au fur et à mesure que les âneries (oui, un chat peut faire des âneries, pourquoi pas ?) se succédaient.

Et puis, un dimanche soir, des années plus tard, on est rentrés de weekend et Lilou s'était laissée enfermer volontairement dans la chambre, ce qui est sa grande spécialité. Sauf que 2 jours dans une pièce avec mon lit pour litière, groumpf. Elle n'a pas testé le retombage sur les pattes depuis le 8ème étage, j'ai juste fini par comprendre qu'elle serait mieux à la ferme pour courir partout qu'ici à rebondir sur les murs.

La première bête a (presque) retrouvé sa sérénité (il y a quand même une fillette de bientôt 3 ans qui joue beaucoup avec elle), Lilou fait la loi au milieu des 12 chats de la ferme. Ouf, j'aurais pas aimé être une vraie abandonneuse de chat.


Del, je ne t'oublie pas, on n'a juste pas tellement de temps pour dessiner ces jours-ci, mais ça va venir...


Cervolan


Parfois, j'ai la tête tellement vide, que j'ai l'impression d'être continuellement dans un brouillard cotonneux...

On dirait que si on me parle à l'oreille, ça fera de l'écho, tellement mon cerveau refuse le moindre effort...

La moindre connexion de mes neurones paraît impossible...

En général, c'est quand j'ai trop sollicité ma petite matière grise. Et j'en suis là depuis la fameuse remotivation (dans un endroit trop somptueux pour être honnête), entre le travail en retard à rattraper et les réunions de représentation du personnel (hum, euh, éprouvantes et qui me font définitivement passer pour une chieuse, c'en est fini de ma réputation).

Levers trop matinaux, nuits trop courtes, journées trop chargées (et remotivées, certes, mais pas réellement confiantes dans l'avenir radieux du taf).

Le rêve que je fais parfois pour mon avenir, c'est ça :

Poil dans la main payé à rien foutre
Regarder la poutre dans l'œil du voisin
Poil dans la main payé à rien foutre
Regarder la poutre dans l'œil du voisin
Qu'il est donc doux de rester sans rien faire
Tandis que tout s'agite autour de soi
Touche à tout sauf à la moustiquaire
Touche à tout juste bon à m'amadouer


La reconversion dans la fabrication de confitures quelque part dans une grande maison avec la nature autour, c'est pas encore gagné, on dirait.

Allez, demain soir, c'est le week-end.


Merci monsieur Higelin pour ces chansons-là.