mardi 26 septembre 2006

Sortir des cartons

Quatre jours de tri-vidage de tiroirs-jetage de papiers-retrouvailles avec des souvenirs oubliés-mise en cartons-sortie de cartons.

Tirer un bilan de 3 ans à un endroit et 6 ans dans la (presque) même entreprise.

Pour résumer, en 6 ans, il y a eu en vrac :
- 3 boulots différents
- 7 raisons sociales
- 5 localisations différentes
- 5 PDG différents
- 8 directeurs des ressources humaines
- 5 directeurs de services (dont 3 périodes d'interim de 6 mois en moyenne)
- 2 plans sociaux
- 3 rachats

Et surtout, des gens chouettes qui comptent pour de vrai comme des paillettes dans la rivière.

J'étais l'une des plus jeunes, je suis maintenant une des plus anciennes de mon équipe. J'étais la 60ème embauchée, et après avoir été plus de 500, nous ne sommes plus qu'une poignée de "ma boîte" d'origine dans "ma boîte" d'aujourd'hui.

En triant, j'ai retrouvé des photos (photos rigolotes de séminaire d'intégration au karting à Deauville, photos sérieuses destinées à agrémenter des articles de presse professionnelle), des listes de prénoms du temps où j'attendais la fillette dans des cahiers de travail, une nouvelle à moitié écrite qui raisonne étrangement aujourd'hui, des listes de noms de gens concernés par des licenciement.

Un mélange de notes de travail et de notes de représentation du personnel.
Du sourire et de la mélancolie.

Maintenant s'appropier un nouvel espace, passer à la suite.

samedi 23 septembre 2006

Déjà samedi matin ?

Et je suis en retard, à 9h...
Au secours.

Alors, on va faire court.
Clarika.
Deux fois, même.

C'est sur son deuxième album et j'aime bien le côté drôlitude-désenchantée-mais-pas-trop.




samedi 16 septembre 2006

La chanson du samedi matin

Pour bien commencer le week-end

de la force


et de la douceur

lundi 11 septembre 2006

Vivre dans une chanson énervée d'Alanis Morissette

Ceci est un copyright d'Anne (je te verse des royalties quand tu veux, Anne).

Quand je lis le chemin d'Anne, j'ai l'impression d'avoir parcouru l'inverse. Une bonne et belle dizaine d'années dans une bulle, je me suis retrouvée précipitée dehors.
Allez, ma grande, débrouille-toi.
Ce que je croyais sûr et stable ne l'était en réalité pas autant que ça en avait l'air, et c'est la grande leçon que j'en ai tiré. Que l'on ne sait jamais de quoi demain sera fait, qu'il faut profiter du moment, là, tout de suite, sans regretter l'avant, sans se projetter dans l'après.
Juste savourer chaque instant.
Même si c'est violent, surtout si c'est violent.
Bien sûr, ça donne des hauts et des bas, parce qu'on n'a rien sur quoi s'appuyer, jour après jour, à part soi-même.
Bien sûr, ça demande d'aller au fond de soi, pour mieux se connaître, et s'accepter, aussi, et ce n'est jamais facile de faire le chemin.
Mais une fois le chemin fait, au moins un peu, et même si on a le goût de vivre comme un écorché vif, on finit par accepter qu'on puisse vous aimer, malgré tous les défauts qu'on se trouve soi-même. Même si on pense qu'on ne le mérite pas, même si on ne sait pas ce que ça pourra donner.

Et puis aussi, on finit par comprendre qu'on ne rend service à personne en se mentant et en voulant préserver l'existant coûte que coûte. Qu'il y a parfois des choses qu'on doit vivre pour de bon pour pouvoir avancer. Et que si celui qu'on aime doit vivre sa vie, même si ça fait mal parce qu'on croit le perdre, on se trompe, parce qu'on ne perd pas quelqu'un qui va vers lui-même et vers sa vie. C'est même tout le contraire, on le perdrait en l'étouffant.
Alors, évidemment, c'est difficile de s'accepter, d'accepter la liberté, pour soi et pour ceux qu'on aime, mais quel cadeau au final quand on y arrive enfin.

Au fond de moi, il reste un rêve d'amour absolu comme dans les chansons de Miossec, avec tellement de sentiments qu'on se quitterait avant de les trahir, mais ma chanson préférée de lui, c'est celle qui parle du fait "que rien ne peut rester comme ça dans la nuage, c'est la terre qui nous attire assurément, de toute façon, on ne craint pas l'atterrissage, on sait que le crash est prévu et même imminent".
Justement parce que cette chanson-là traduit bien l'idée qu'il faut profiter de ce qui arrive, sans s'économiser, parce qu'on ne sait jamais si ça va durer.

mardi 5 septembre 2006

Reprendre la plume

En ce moment, j’ai une panne de plume.
Pas que je n’ai rien à dire, non, non.
Juste que j’ai l’impression que c’est toujours la même chose. L'enchaînement joies-tristesses, confiance-doute, bien-être – angoisses...
Une roue qui tourne et qui me fait avancer avec difficulté.

Pourtant, la fillette est revenue, elle est grandie, c’est un plaisir qu’elle soit là. Un rayon de soleil permanent.
Pourtant, un nouveau bébé dans la famille et un autre qui arrive, des sourires, des promesses de jolis jours.
Pourtant, l’apaisement avec l’ancien amoureux, des relations de parents enfin détendues.
Pourtant du travail intéressant, avec des gens qu’on a plaisir à retrouver jour après jour.
Pourtant, les confitures qui bouillonnent dans la cuisine, et un peu de réaméngement pour rendre le quotidien plus agréable.

Mais, toujours, la trouille de ne pas être à la hauteur de celui-ci ou de celle-là, de ne pas faire ce qu’il faudrait et de mettre par terre un équilibre qui paraît trop fragile.
Mais être le plus souvent seule pour savourer les blagues de la pounette, même si c’est le choix qu’on a fait.
Mais le lit et toute cette place, quand bien même on n’envisage pas de le partager, parce que ce serait trop de complications.
Mais ce manque de confiance en soi qui vous freine et donne trop d’importance à des détails ou pas assez à ce qui compte, un vrai miroir déformant.

Il y a cette évidence : ne pas être malheureuse. Non, je ne le suis pas, du tout. Sauf qu’il y a des moments où l’étincelle qui ferait scintiller tout ce qui est chouette dans ma vie n’est pas là. C’est bête, je sais, mais ça m’empêche un peu d’écrire, parce que c’est indécent de se plaindre, quand on a tout ce qu’il faut.