mercredi 24 mai 2006

Des livres comme des cadeaux

Il y a des livres qui comptent dans une vie. Parce qu'ils vous révèlent un secret, vous ouvrent des portes ou les yeux, qu'ils vous apprennent des choses sur le monde ou sur vous. Des livres qui consolent, des livres qui guérissent, qui arrivent au bon moment.

Et il y a des gens qui sont des passeurs de livres.
Qui savent le livre qu'il vous faut au moment où il vous le faut.
Et qui vous le mettent entre les mains.
Ou qui partagent avec vous des livres qui vous apporteront de la lumière.
Comme cet ami qui m'a ouvert l'esprit avec un tout petit livre de rien du tout quand l'hiver était entré jusque dans moi, il n'y a pas si longtemps.

Je connais une dame qui est très forte pour ça. Un jour où je me fermais soigneusement toutes les portes avec un garçon qui les rouvraient une par une, elle m'a glissé l'air de rien un livre de Laurie Colwin qui racontait précisément l'histoire d'une fille qui refusait qu'on l'aime et finissait par l'accepter. C'était Une vie merveilleuse. Et peut-être que ce livre a permis que ce garçon puisse m'approcher un peu mieux.
Et puis, longtemps, elle m'a parlé d'une dame qui avait apporté un souffle d'air frais dans sa vie, rien qu'avec son écriture. C'était de Christiane Rochefort qu'elle parlait. Une dame à la vie incroyable, et surtout incroyablement libre.
Alors, un jour, j'ai fini par aller la lire. Et c'est une vraie claque, de ces claques qui font du bien et qui améliorent la perception.

Bien sûr, le moment pour recevoir un livre compte beaucoup. Mais n'empêche, quel cadeau.


Un clin d'oeil à Zydeco, qui avait amorcé cette réflexion dans ma tête avec son commentaire sur la note de la bibliothèque, même si ça a mûri pendant que je lisais Printemps au parking.

dimanche 21 mai 2006

J'traîne les pieds

Ce n'est pas tout à fait vrai.
En réalité, je remplis des mouchoirs depuis le fond de mon lit.
En attendant d'être ravitaillée en médocs par le papa de la fillette, même si ça m'ennuie de devoir demander ce genre de services.

Bref.
Ca m'apprendra à traverser Paris à pied la nuit, alors que je suis déjà malade.
Et aussi à jouer les fashion victims à la recherche de LA jupe en jean à LA bonne taille, en courrant à La Défense avec de la fièvre.
Tout ça pour ne pas trouver, hein, évidemment.

Donc voilà, vous avez failli lire un billet sur Paris, la nuit, à pied. Mais c'est raté...

mardi 16 mai 2006

Des impressions

Fredonnage de Bashung en continu

aucun express ne n’emmènera vers la félicité

aucun tacot n’y accostera
aucun Concorde n’aura ton envergure
aucun navire n'y va
sinon toi

aucun trolley ne me tiendra
si haut perché
aucun vapeur ne me fera fondre
des escalators au chariot ailé
j’ai tout essayé
j'ai tout essayé

j’ai longé ton corps
épousé ses méandres
je me suis emporté
transporté
par delà les abysses
par dessus les vergers
délaissant les grands axes
j’ai pris la contre allée
je me suis emporté
transporté...


D'autres photos (très différentes) sur le photoblog.

Et puis, allez lire monsieur Moukmouk, c'est beau (et ça ouvre les yeux, un peu).

PS pour Bibz : la request du jour (ça faisait longtemps) : requette magique d'amour (oui, d'accord, mais il faudra travailler l'orthographe, peut-être)

mardi 9 mai 2006

La malédiction de la bibliothèque

(on va retourner à du plus léger).

Quand je vais à la bibliothèque, je ne sais pas pourquoi, j'aime bien prendre des séries.
Le problème, c'est qu'à la bibliothèque, c'est rare de pouvoir emprunter toute la série d'un coup.

Comme j'aime bien savourer les livres qui me plaisent, au fond, ça ne me gêne pas de devoir attendre pour connaître la suite. Au contraire, je me délecte d'avance.

Sauf que.

Sauf qu'à la bibliothèque, ce n'est pas toujours aussi simple.

D'abord, dans la série des Kay Scarpetta, il manque cinq ou six bouquins intermédiaires avant d'arriver au fameux Dossier Benton.
Et puis, dans la série des Persepolis de Marjane Satrapi, je n'ai jamais pu mettre la main sur le tome 4, toujours sorti, si bien que ma maman a fini par m'offrir toute la série (merciiii).
Ensuite, dans la série d'Izzo, j'ai dévoré Total Kheops, je me suis délectée de Chourmo et je me suis désespérée en cherchant l'un des deux exemplaires de Solea qui auraient dû être en rayon, si, c'est marqué sur l'ordinateur, mais si, là, regardez ! Ah vous voyez, quand même !
Mais de Solea, aucun nulle part dans la bibliothèque, ils ont même fini par le sortir du catalogue... Et je vais devoir me résoudre à l'acheter, puisqu'on m'a gentiment offert les deux autres (merciiii aussi), si je veux un jour lire toute la trilogie.
Le dernier épisode en date, c'est la série du Chat du rabbin, où je ne suis pas prête d'arriver au Paradis terrestre, et c'est trop injuste.

Mais après tout, peut-être que c'est juste une collusion d'intérêts avec les libraires et les auteurs, hum ?

lundi 8 mai 2006

Deux fois ce week-end

Entendre parler d'enfants disparus.
Trop souvent, tellement trop.
Ces deux-là ont l'âge de ma fillette

Instinctivement, ce matin, je la sers contre moi dans un demi-sommeil, je respire ses cheveux et écoute ses rires, je profite de chaque calin, de chaque regard.
Je n'ai même pas râlé parce qu'elle me réveillait, ce serait tellement déplacé, finalement.

samedi 6 mai 2006

On the Pist'H again

C'est reparti,

c'est chez Heidi !

mercredi 3 mai 2006

Parfois au fond de moi, se ranime...

Je me souviens Toulouse aux premières et aux dernières chaleurs.
Marcher sur les pavés roses, dans les rues sales du quartier Bayard.
Les courses au Casino du coin. Le moins cher possible, pour remplir un frigo d’étudiante boursière.
Les dames qui attendent les messieurs qui payent les faveurs entre journée de travail et soirée familiale. L’une en vison, l’autre déguisée en indienne, celle qui a son chien avec elle, aussi.
Le soleil qui se couche et les rues encore chaudes.
Ce rose et ce bleu.
La douceur de l’air, mais quelque chose de violent caché derrière.

Si je pouvais, là tout de suite, j’irais marcher dans ces rues, avec mon appareil photo, ou peut-être sans.
Saisir l’atmosphère.

Il y avait la place Marengo, le bar des 3 petits cochons, son tiercé du dimanche et ses concerts de fin de semaine.
Et puis mon ancien quartier, qui n’existe plus.
A la place, un cube de verre où je ne reconnais plus mon ancien chez-moi.

J’aimais la fraîcheur un peu humide de mon rez-de-chaussée de maison toulousaine, aux murs épais comme ceux d’un château.
La cour ombragée où il faisait bon lire à côté du linge qui sèche ou partager des repas à la grande table de fortune.

Mon voisin étrange et sympathique, à la vie irrégulière, qui me ramenait de l’ail frais de ses voyages dans le Gers.

Marcher le long du canal jusqu’au port des Minimes.
Etre à deux pas du centre de la ville, et la sentir battre, sous le sol.

Une vraie ville du Sud, avec son soleil, sa crasse et sa vie. J’ai l’impression qu’ils ont cherché à nettoyer, pour que les nouveaux habitants se sentent à l’aise.
La dernière fois que j’y suis allée, je ne connaissais plus la ville.

lundi 1 mai 2006

En mai, fais ce qu'il te plait

Bon, d'accord, aujourd'hui, ça ne se voit pas trop.
Mais tous les signes concordent :
* une humeur meilleure et plus stable
* des bourgeons sur les arbres
* les pigeons qui retentent de pondre chez moi (mais le nouveau dispositif anti-pigeons est installé depuis hier, on croise les doigts pour être débarrassés pour de bon)
* l'envie de faire de la confiture de fraises
* des velléités de grand ménage
* une pounette prête à passer son temps dehors
* le retour des tomates de Sicile, les premières asperges
* l'installation de nouvelles plantations aux fenêtres
* des envies de photo
* un petit retour d'inspiration

Ca fait du bien !

Et puis, une autre chose qui fait du bien, c'est d'être capable de passer une heure avec son ancien chéri, à partager le stock de musique qu'on a réuni ensemble sur plus de 10 ans, sans que ça déchire ou que ça picote, sans mots pour faire mal, avec sourire et bonne humeur.

Et vous, qu'est-ce qui vous plait en mai ?