mercredi 31 août 2005

Le retour

Il fallait que ça arrive, bien sûr.

Après 3 semaines de périple, les deux tiers de la famille visitée, plus de 1500 kilomètres parcourus, des couleurs prises sur le visage (mais pas que), des repas et des repas, des sourires d'enfants et de grands, de la fatigue un peu, des discussions et des chansons avec la pounette, il a bien fallu rentrer.

Le blog-anniversaire a été décalé, mais pour le fêter, tadaaaaa !
Voici le petit frère de mon blog, avec qui il va désormais cohabiter. Sûr qu'ils vont s'entendre...

mardi 23 août 2005

Entre deux



Avant de repartir, un mot de la pounette :

"Tu sais, quand les bâteaux se seront bien reposés, ils repartiront dans la mer."

Les vacances, même improvisées, ça fait du bien.

(et puis, dans 3 jours, c'est mon blogversaire, déjà...)

vendredi 12 août 2005

Annonce officielle



Ca y est, les vacances commencent !

mardi 9 août 2005

Meine Berliner Zeitung

Il y a 10 ans, Michaël Jackson était au top, notre président fraîchement élu reprenait les essais nucléaires à Mururoa, Juppé se tenait droit dans ses bottes, des bombes explosaient dans le métro et au RER St-Michel, la guerre en ex-Yougoslavie touchait à sa fin et la radio passait Sheryl Crow et les Cranberries en boucle.

Et moi, cette année-là, j'ai passé l'été à Berlin.

C'était un de ces moments qu'on oublie pas, une parenthèse qui sans rien changer change quand même la vie, imperceptiblement. La mienne, mais pas seulement.

Tout s'est passé à l'improviste : mon départ de Toulouse, avec un stage trouvé 2 semaines avant son début, le lieu pas tout-à-fait choisi, la recherche d'un logement, l'apprentissage de l'allemand quasiment sur le tas, vu mes bases scolaires ridicules, les sorties, les rencontres. Tout était de la joyeuse improvisation.

Je me souviens des premiers jours difficiles : mon porte-feuille disparu le premier jour et miraculeusement réapparu le lendemain, une brouille avec mon père qui durera presqu'un an à s'éviter, le gérant de foyer étudiant tentant de m'escroquer et moi argumentant, mon dico allemand à la main (il m'a lâché une chambre à prix normal quand j'ai pleuré), le jeune hébergeur à qui j'ai offert ses vacances en lui payant ma première semaine berlinoise dans une chambre pourtant gracieusement prêtée par ses parents...

Et puis les rencontres : Helen, l'anglaise qui connaissait Toulouse et riait de ne pas savoir prononcer "grenouille", mais "grenouy" et aimait dire "il me casse les couys", ses copines : la blonde Nicola, Nadia la timide, devenue ma copine, et la rigolote brunette qui était avec elle.
Et Tim, auto-surnommé "anglais de m*erde !".
Les garçons de la résidence universitaire : le berlinois et le bavarois qui s'évitaient, les camerounais arrivés à l'Est avant la chute du Mur, trop contents de pouvoir parler français, et l'étudiant chypriote, "de la partie grecque de l'île".
Dave Willis, aussi, l'anglais so british dont je partageais le bureau et mon autre collègue, hollandais de Groniguen ("quoi, tu sais qu'on produit du gaz chez moi?").
Et puis mes 3 amis : Roman, l'autrichien qui me rappelait mon pote Guillaume, Eric l'américain qui découvrait un autre monde, et Alan, l'irlandais du nord, dont j'arrivais à peine à comprendre le prénom quand on s'est rencontrés.

Il y a eu les sorties nombreuses, le Reichstag emballé par Christo, les visites d'Alexanderplatz, Postdamer Platz, le musée égyptien et le château de Charlottenbourg, Check Point Charlie, Potsdam, les après-midi au lac, Pulp Fiction en VO sous-titrée en allemand et en plein air, les boîtes improbables, Tacheles comme point de ralliement un jour sur deux, le Ku'Damm et Europacenter. Une soirée d'incruste en jeans usés et t-shirts de l'armée informes parmi les smokings et les robes du soir dans une réception fêtant la mise en orbite d'un satellite. Notre kebab de Friedrichstrasse à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit.

Les discussions à n'en plus finir, les rires, les traductions hasardeuses, l'échange, les rendez-vous d'avant le téléphone portable et sans téléphone du tout, on se voit chaque jour, on attend les absents et s'ils ne viennent pas, on se retrouve le lendemain, même heure, même endroit. Ne pas se perdre déjà surtout.

Trouver des français du même coin que soi au milieu d'une foule de milliers de personnes venues voir Nina Hagen dans un festival où elle n'apparaîtra pas. Les entraîner dans le tourbillon pendant leurs 3 jours de visites.

Des moments seule dans la cuisine commune pour entendre la France, tôt le matin ou tard le soir, écouter RFI, entendre NTM chanter "La Fièvre", Solaar et sa voix qui danse, laisser couler une larme dans les céréales quand Nougaro lance son "Ô Toulouse". La voix de Bertrand Cantat dans mes oreilles, au creux du petit lit, juste avant de glisser dans le sommeil.

Aller au match au stade olympique de 1936 avec Tim et sa bande, ne pas répondre quand ils chambrent JPP qui s'échauffe, apprendre des chants de supporters anglais.
Faire la folle en dansant le rock au milieu des gens étranges, sourire quand on s'entend définir comme telle, calmer l'ami irlandais bagarreur, l'aider à rentrer, l'empêcher encore de se battre et surveiller son sommeil avant qu'il ne retourne à sa vraie vie. L'accompagner à l'aéroport et avoir envie de rentrer aussi, tout de suite, puisque ce ne sera plus pareil, être surprise que ce soit si difficile de se dire au revoir. Mais rester quand même et savourer jusqu'à la fin.

Au moment du retour, ne pas avoir vu passer les 2 mois tant redoutés, se dire que les 3 garçons avaient raison, qu'il faut changer quelque chose de soi pour que cet été reste en nous, ne pas opter pour le soleil tatoué dans un endroit impossible, mais se couper les cheveux. Et retenir les bribes d'accent de Belfast qui se sont insinuées quand on parle anglais dans les mois qui suivent, en rire intérieurement.

C'est sans doûte pour tout cela que Lost in translation ou L'auberge espagnole me parlent d'une voix spéciale...

la fièvre (pendant des heures)



Edit d'après la nuit : Quelques petits ajouts ce matin.

dimanche 7 août 2005

Blonde vénitienne



Biba l'a dit, chez Angel, elle est hype du cheveu, ma pounette.

vendredi 5 août 2005

En chemin, le matin

Il n'y a pas toujours foule...

on my way


every day


the same...



Les mots ne se bousculent pas ces jours-ci, enfin, pas ailleurs que dans ma tête en tout cas.