mercredi 6 octobre 2004

Keuf ! keuf ! keuf !

Note polyplaintive où il n'est pas question des hommes bleus
des routes et des villes.


Ca y est, la socialisation s'est invitée à la maison pour de vrai grâce à l'école maternelle.
On ne se méfie pas assez des dégâts de la socialisation... D'ailleurs on a tendance à penser au départ que la petite section, c'est plutôt inoffensif, voire même que c'est que du bon.

L'ennemi est fourbe et vous trompe fastoche via les récits de l'enfant heureux de ce qu'il fait en classe, et puis, en parents admiratifs, on fond à la première chanson entonnée à l'improviste qu'on ne connaît pas encore...

On sait même que bien que la fillette pleure pour venir au taf tous les jours (rhalala, j'échangerais bien nos places, mais je ne suis pas une mère cruelle), elle s'éclate comme une follette avec Kimberly, Louise, Anne-Laure ou Daniella (lalalala lalalala lalalala, oups, désolée, c'est un sale réflexe).

Et puis un soir, la pounette se met à enchaîner des "lalalalèreu" pendant une bonne heure, et on commence à comprendre qu'elle ne va pas ramener que des dessins et des colliers et des comptines et des histoires de l'école, non non.

Et puis un jour, vous naviguez à vue entre éternuements et keuf-keufs sinistres arracheurs de gorge, avec une barre dans la gorge et une dans le front. Elle va mieux, elle, merci.

La socialisation, c'est apprendre à partager, les microbes aussi. Et même à répartir, puisqu'on a partagé les symptômes en parents solidaires.
Peut-être que je vais tenter d'en faire autant au travail, ça permettrait sans doûte à certains de se remettre en tête la notion de solidarité en temps de crise. Après tout, les miasmes, c'est fait pour se disperser, non ?

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