Ca n'arrive pas tous les jours de pouvoir faire un voyage dépaysant. Mais parfois, point n'est besoin d'aller très loin (oui, quand je m'en donne la peine, je sais m'exprimer très correctement... mais pas trop souvent, je ne voudrais pas vous donner de mauvaises habitudes. Et puis surtout, je suis une flemme, et si je m'y mettais, il faudrait que je ne me relâche plus, alors je me ménage. Bon ok, je ferme la parenthèse.).
Donc, hier, ma fille et moi étions conviées à manger des crêpes au fond du 78. Jusqu'à Saint-Lazare, tout va bien, l'environnement est normal.
Et puis, on monte dans le train.
Et là, paf, changement de monde.
En face de nous, deux dames emperlées d'âge respectable, qui pincent les lèvres en parlant d'une connaissance commune et concluent en hochant la tête en choeur : "tu vois, j'apprends à me taire..." "tu as bien raison..."
Sur notre gauche, un papa et son garçonnet d'environ 5 ans, nantis pour l'un d'un énorme sac Ladurée (note pour moi : ne pas regarder, ne pas regarder) et pour l'autre d'un lapin et de la souris Trotteur, l'amie du Tibère de la Maison Bleue, (note pour la pounette : ne pas regarder, ne pas regarder) en peluche, victimes d'une relation réellement et dangereusement passionnelle.
Devant nous, un jeune homme armé d'un appareil photo et d'un journal intello ressemblant à Raphaël (le chanteur, pas le peintre), plutôt distrayant.
Au retour, tout est calme dans le wagon, on lit les aventures de Poulerousse (assez bizarres, quand même), nos voisines de droite devisent des bienfaits de l'osthéopathie et de la relaxation, avec démonstrations à l'appui, quand soudain, des éclats de voix dérangent la quiétude ambiante. Des insultes même.
Han !
Stupeur. Il s'agit des 5 Beatles de l'an 2005, clonés, habillés pareils genre rebelz des beaux quartiers, coiffés à l'envers à la Hard Glue parce qu'ils le valent bien (et même, on les soupçonne de se coiffer à l'endroit et de s'habiller très proprement quand papa est là, tout-à-fait comme dans la pub).
Le clou du retour, ce n'est malheureusement pas la tour Eiffel illuminée... C'est la psychopathe qui ne lâche pas ma fille des yeux entre St Lazare et chez moi, essaye de lui parler absolument, lui file même des bonbons, et qui me fait flipper parce qu'on ne sait jamais ce qui peut passer dans la tête de certaines personnes.
Elle aura quand même permis que la pounette ait sa première vraie leçon sur les gens qui donnent des bonbons, et ça, j'aurais bien attendu un peu.
Messages aux arrivants des moteurs de recherche :
Amis venant de Voilà : il n'y a pas les photos des trucs de dingues que vous cherchez ici (à part une de Brian Molko, mais pas de trucs, hum, bizarres)...
Amis de Google : pas de tricotin, ni de patrons de tricotin, mais de la flippouille, ça oui.
Ami suédois de Google chercheur de "Une paye qui aime les fromages qui pue" : il va falloir perfectionner ton français, mais bravo.
Amis de Yahoo : "fait accompli" s'écrit comme ci et pas comme ça : "faite accomplie". Si la personne qui cherche le thème astral de Bono le trouve, elle peut toujours revenir en parler, ça doit être bloggable. Et pour l'anglophone qui déclare "je cherche un correspondent sexy", hum, c'est flatteur, mais bof.
dimanche 13 février 2005
Transports, mode d'emploi
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