Ceci est un copyright d'Anne (je te verse des royalties quand tu veux, Anne).
Quand je lis le chemin d'Anne, j'ai l'impression d'avoir parcouru l'inverse. Une bonne et belle dizaine d'années dans une bulle, je me suis retrouvée précipitée dehors.
Allez, ma grande, débrouille-toi.
Ce que je croyais sûr et stable ne l'était en réalité pas autant que ça en avait l'air, et c'est la grande leçon que j'en ai tiré. Que l'on ne sait jamais de quoi demain sera fait, qu'il faut profiter du moment, là, tout de suite, sans regretter l'avant, sans se projetter dans l'après.
Juste savourer chaque instant.
Même si c'est violent, surtout si c'est violent.
Bien sûr, ça donne des hauts et des bas, parce qu'on n'a rien sur quoi s'appuyer, jour après jour, à part soi-même.
Bien sûr, ça demande d'aller au fond de soi, pour mieux se connaître, et s'accepter, aussi, et ce n'est jamais facile de faire le chemin.
Mais une fois le chemin fait, au moins un peu, et même si on a le goût de vivre comme un écorché vif, on finit par accepter qu'on puisse vous aimer, malgré tous les défauts qu'on se trouve soi-même. Même si on pense qu'on ne le mérite pas, même si on ne sait pas ce que ça pourra donner.
Et puis aussi, on finit par comprendre qu'on ne rend service à personne en se mentant et en voulant préserver l'existant coûte que coûte. Qu'il y a parfois des choses qu'on doit vivre pour de bon pour pouvoir avancer. Et que si celui qu'on aime doit vivre sa vie, même si ça fait mal parce qu'on croit le perdre, on se trompe, parce qu'on ne perd pas quelqu'un qui va vers lui-même et vers sa vie. C'est même tout le contraire, on le perdrait en l'étouffant.
Alors, évidemment, c'est difficile de s'accepter, d'accepter la liberté, pour soi et pour ceux qu'on aime, mais quel cadeau au final quand on y arrive enfin.
Au fond de moi, il reste un rêve d'amour absolu comme dans les chansons de Miossec, avec tellement de sentiments qu'on se quitterait avant de les trahir, mais ma chanson préférée de lui, c'est celle qui parle du fait "que rien ne peut rester comme ça dans la nuage, c'est la terre qui nous attire assurément, de toute façon, on ne craint pas l'atterrissage, on sait que le crash est prévu et même imminent".
Justement parce que cette chanson-là traduit bien l'idée qu'il faut profiter de ce qui arrive, sans s'économiser, parce qu'on ne sait jamais si ça va durer.
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