mardi 18 octobre 2005

People are people so...

Je te préviens, ami lecteur, ce post est interrogatif, du style "et moi, qu'est-ce que j'aurais fait ?"

Parce qu'il m'est arrivé une mésaventure ce week-end qui m'interroge depuis 3 jours (mais j'aime me torturer l'esprit avec tout ce qui me passe sous la main, ceux qui me connaissent en vrai le subissent plus souvent qu'à leur tour (c'est peut-être ce qui fait mon charme me permet de garder ma chère liberté que j'aime en faisant fuir durablement les importuns ?) brèfle, fermons la parenthèse, encore que, si je veux un jour battre les records de longueur de parenthèses de miss Cassiopée, il faut que je m'en donne les moyens).

Donc, voila.
Samedi matin, tralali, tralala, ma loulette et moi descendons gaiement et nous dirigeons d'un pas rapide et dynamique en direction de l'école où avait lieu la réunion de début d'années (commencée depuis quasi 10 minutes).
Tout à coup, je vois un type sortir en courant de la pharmacie d'en face.
"Tiens, voila un monsieur bien pressé de prendre ses médocs", me dis-je en mon for intérieur (pourquoi un for n'est-il jamais extérieur ? Tirui, as-tu la réponse, toi qui a du temps pour chercher, huhu ?)
Mais pendant que la pensée se formule dans mon esprit embrumé, je vois la pharmacienne sortir en criant.
"Ben qu'est-ce qu'elle a, elle ?", m'interroge-je in petto.
Le type grimpe dans une voiture, essaye de démarrer, sort de la voiture et recommence à courir. Là mes neurones se connectent : il vient de braquer la pharmacienne (à 10h, voilà une étrange idée).
Ni une, ni deux, je cours dans sa direction en lui criant d'arrêter et de rendre l'argent, évidemment, aucun risque que je le rattrappe, mais j'espérais que d'autres gens dans la rue (pas munis d'enfants, eux) feraient quelque chose.
En fait, personne n'a bougé, et j'ai fini par appeler le 17 voyant que la pharmacienne en état de choc ne le ferait sans doûte pas.
Et nous sommes parties à l'école.

Bien sûr, tout ça a provoqué plusieurs discussions pour rassurer ma fillette un peu choquée, et des remises en question de moi-même par moi-même (entre autres) en pagaille, parce que potentiellement, j'ai fait courir un risque à ma fille.

Oui, mais où vivons-nous ? Pourquoi tout le monde fait-il comme si de rien n'était ?
Je me dis qu'il vaut mieux apprendre à ma fille à ne pas détourner le regard et à aider quand elle pourra, sans se mettre en danger bien sûr, mais est-ce la bonne solution si personne ne le fait ?

Elle ne me plait pas toujours tellement, la société que nous construisons...


Malgré tout, ne pas oublier de garder le nez en l'air...

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