jeudi 14 juillet 2005

So french, la suite

Imaginez un vendredi ordinaire.
Vous arrivez au bureau en pensant que le week-end arrive, que la pounette est en vacances et que c'est chouette, vous pensez à vos occupations du lendemain, à la fête que vous organisez le dimanche... Bref, une journée tranquille s'annonce.

En général, j'aime bien observer le moment où le grain de sable va gêner le fonctionnement de l'engrenage, mais chez les autres. Genre le chanteur du bal du 14 juillet qui tente d'embraser la foule en chantant Born to be alive, braille dès la dernière note que le retour est mauvais, puis, déconcentré, se met à massacrer Cette année-là.

En revanche, en ce qui me concerne, j'adore qu'un plan se déroule sans accroc (et pourtant je ne travaille pas à l'agence tourix).

Mais ce vendredi-là, le destin en avait décidé autrement, puisqu'on (je n'entre pas plus dans le détail de qui et pourquoi, à moins que quelqu'un souhaite vraiment savoir avec quel genre de créatures je travaille), donc on m'avertît (au subjonctif, à moins qu'on m'avertissat ?) qu'il me fallait participer à une réunion sur le champ.

Et quelle réunion : la signature d'un gros contrat avec un fournisseur, qui compte parmi les leaders de l'informatique et l'électronique grand-public.

Bon, me voici donc entre "on", mon directeur général, le représentant en France du fournisseur et 3 quadragénaires taïwanais munis de lunettes carrées et de stylos Mont-Blanc, respectivement président d'une division en Europe, président de la même division pour le monde et directeur de la recherche de cette division pour le monde.
Tout le monde est honoré d'être là et de travailler ensemble, d'ailleurs chacun apprécie réellement la manière dont le dossier avance, les efforts de l'autre et tout ce qui va avec. Limite courbettes.
Je me tiens bien, je ne fais pas de blague au second degré, et j'apprécie ma chance d'être là, même.

Sauf qu'il y a juste un tout petit problème.
Oui, parce que je suis la seule femme au milieu de ces messieurs encostumés.
Et donc un peu responsable d'être une ambassadrice de la parisienne, de véhiculer une certaine image d'élégance et de charme auprès de ces représentants de l'Asie, de transmettre l'image glamour du chic français, quoi.
Sauf qu'on ne m'a prévenu que quelques minutes avant la réunion...

Donc voila, ils sont repartis avec une image un peu moins cliché de la femme française finalement.

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