jeudi 9 septembre 2010

Cent fois sur le métier tu remettras l'ouvrage

et sans rechigner, s'il te plait.

Voila donc 9 mois que je suis officiellement sans emploi.
Au début, je ne l'ai pas trop remarqué. Pour plusieurs raisons.
D'abord parce que le plan de licenciement a mis des mois à se mettre en place, et que si je n'avais plus de missions officielles liées à mon poste, mes attributions de représentante du personnel m'ont tenu (très) occupée pendant quelques mois.
Puis les licenciements ont eu lieu. Et nous, salariés protégés, avons été installés dans des locaux à part en attendant l'autorisation administrative de licenciement.
Une espèce de routine bizarre, dans des locaux déserts, s'est installée. On se retrouvait quelques jours par semaine, un peu avant l'heure du déjeuner, et c'était plutôt sympa d'aller manger un morceau entre quelques uns dans le quartier Montorgueil avant d'être dispersés aux quatre vents.
A côté de ça, on profitait de l'endroit pour se préparer plus ou moins assidument à la suite.
Dossiers pour reprendre l'école pour les uns, réflexion sur une entreprise à créer ou un nouveau boulot pour les mêmes et pour d'autres, grand voyage pour certain.

Et puis, on nous a gentiment (mais fermement) prié de lever le camp quand l'inspection du travail nous a rendu notre liberté.

A ce moment-là, j'avais déjà fait ma rentrée dans ma reprise d'études, et un autre rythme de travail s'était installé. Je ne me suis pas encore sentie "inactive". D'ailleurs je ne l'étais pas, entre le travail des cours et les travaux que je faisais pour réaménager mon chez moi.
Et puis l'année scolaire s'est terminée, et c'est le moment où j'ai lâché.
Comme ça, pouf.

Six semaines de vacances, avec une voiture. Luxe. La pounette et moi, nous avons pu aller où nous voulions pendant tout l'été. Grand luxe, même.
Toujours pas de sentiment de non-emploi pour moi. Normal, je n'ai pas arrêté de faire des choses pendant ces six semaines.

Et puis voila la rentrée, un rythme à trouver... et une thèse professionnelle à écrire, qui doit servir de base à ma future activité. Et c'est maintenant que je prends la mesure de mon nouveau statut un peu précaire, même si j'ai plutôt confiance dans l'avenir. Parce que mon idée me plait à moi et à ceux avec qui je veux travailler, et qu'elle intéresse les gens à qui j'en parle. N'empêche, tout repose sur moi et ça, l'air de rien, ça me met une petite pression.

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