Il y a des livres que je termine à regret. Allez savoir pourquoi, Chaos calme (Caos calmo en VO) de Sandro Veronesi en fait partie.
Peut-être parce que je l'ai commencé cet été, à la plage, sous le soleil du sud de l'Italie. Sur cette plage qui m'est chère. Et que le finir, c'est finir vraiment les vacances.
Ou parce qu'il est comme ces gens qu'on n'approche difficilement mais qu'on ne veut plus quitter une fois qu'on les connait mieux.
Ou peut-être parce que le thème n'en est pas facile : le décès d'un très proche et comment le monde se recompose après. Ce qu'on éprouve, ce qu'on n'éprouve pas, et ce que ça génère en nous.
Sans doute parce qu'il parle de liens familiaux (de parents et enfants, entre frères), et que c'est un sujet qui m'est cher.
Et parce que j'ai aimé ces scènes qui racontent comment les autres vous mettent face à ce qu'ils attendent de vous dans des circonstances pénibles. Et les portraits brossés en quelques pages, à coup de petits détails.
Et puis, parce que derrière un air de petit bouquin, il y a une richesse qui ne saute pas aux yeux.
Sûrement aussi parce qu'après une scène de départ vive et forte, c'est un récit qui vous emmène dans une lenteur et une immobilité qui n'en sont en réalité pas.
Un de ces livres dont on a envie de remercier l'auteur de nous rendre un peu plus attentif au monde, malgré quelques longueurs apparentes.
Typiquement le genre de livre qui me donne envie de savoir mieux l'italien pour le lire en VO...
En attendant, j'ai très hâte de voir la version filmée (en italien, s'il vous plait). Pour voir comment cette histoire presque statique a pu être transcrite. Et puis pour Nanni Moretti, bien sûr.
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