jeudi 18 novembre 2010

N°11



Elle a toujours eu ce regard à la fois doux et malicieux, à tous les âges. Celui de quelqu'un dont on ne se doute pas un instant qu'il vient de vous jouer une bonne blague.

Ce regard qui fait qu'on lui pardonne tout.
Les pièces chapardées dans le porte-monnaie de maman pour nous acheter des bonbons.
Les mauvaises notes parce qu'elle avait trop rêvassé au lieu d'apprendre ses leçons.
Les sales blagues faites aux garçons qui nous embêtaient en essayant de soulever nos jupes.
Le garçon dont je rêvais et qui l'a choisie, elle, pour son regard rieur...

Nous avons grandi l'une à côté de l'autre, pas jumelles, mais tout comme. Malgré les quelques mois d'écart, dans la même classe, avec les mêmes amis.
C'est vers elle que je me tournais quand j'avais besoin d'aide, c'est vers moi qu'elle venait soulager ses chagrins.
Et nos fous rires, à se rouler dans nos lits jumeaux quelle que soit la blague, aussi peu drôle soit-elle, qui les faisait durer des heures.

Nos vies suivent leurs chemins, différentes l'une de l'autre. Parfois nous nous sommes opposées. Très fort, et ça arrive encore de temps en temps.
Mais quand elle me sort ce regard-là, rien ne peut me séparer de ma sœur.



Ma participation au jeu d'Akynou
et une dédicace à ma sœur et à mon frère, parce que lui aussi.

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